dimanche 31 janvier 2010

Coffy

Après sa période philippine de mauvais films (que j'évoque ici ou ), Pam incorne enfin des rôles à sa mesure. Avec Coffy, sous-titré La panthère noire de Harlem en français, Jack Hill offre à Pam Grier un rôle qui lui collera à la peau, un rôle où elle excelle, dévoilant ses charmes aussi bien que ces muscles et sa verve cinglante. Voilà un grand classique de la Blaxploitation.

COFFY - Jack Hill (1973)


Coffy (Pam Grier) est infirmière le jour ; justicière la nuit. Elle chasse les dealers qui ont rendu sa soeur accro... Un soir, c'est un de ses amants, un flic, qui meurt sous les coups de la mafia et sous ses yeux. Coffy se lance alors dans une vengeance épique. Elle se fait embaucher par le pimp très en vu King George (Robert DoQui), récemment allié à des mafieux italiens. Elle se rend compte qu'un autre de ses amants (Booker Bradshaw), politicien véreux qui cache son ambition derrière un discours anticapitaliste et antiraciste, fricote lui aussi avec la pègre...
On pourrait être là dans un film de faible envergure où s'enchaînent fusillades, mamelons et voitures de rêve ; on regarde un film de qualité, où tous ces ingrédients se marient sans lourdeur. L'ambiance de ce Coffy est assez sordide. Pas mal de nocturnes, de scènes assez violentes mais Jack Hill est plus dans la suggestion et dans le sanguinolent que dans le mauvais gore, et il nous plonge dans l'enfer de la prostitution, de la drogue et de misère sociale.
Dans le Cinémaction n°66 consacré au cinéma noir, Alejandro Mims qualifie ces rôles comme ceux d' "une femme endurcie et rompue à l’âpreté de la rue […]. Son physique d’amazone, sa sensualité exacerbée et sa peau sombre l’opposent au "mulâtresses tragiques" […] et aux nounous joviales" et parle de Pam Grier comme "la première féministe moderne du cinéma américain". S'il est exagéré de parler d'un film féministe, il faut quand même noter que le rôle de Pam Grier n'est -enfin !- pas un simple prétexte à dévoiler un sein de-ci de-là ; Coffy reste le seul personnage positif du film, une Afro-Américaine lambda qui se bat pour ses droits de femme et de Noire, pour sa famille et ses proches, contre les petits dealers et plus encore les gros bonnets : mafieux italiens, politiciens blancs ou arrivistes capitalistes noirs.
Les scènes devenues mythiques se succèdent : l'ouverture du film, l'arrivée de King Georges, le lynchage, ...
Sid Haig est toujours là dans un second rôle, ici moins comique que dans les WIP précédents, celui d'un garde du corps sans scrupule, raciste et pervers à souhait. La prestation de Robert DoQui (Up Tight ! et Willie Dynamite) en pimp haut en couleur est très convaincante. Allan Arbus aussi est excellent, en lieutenant ripou avec moustaches d'un autre âge et accent italo à couper au couteau (on avait pu le voir quelques années auparavant dans Putney Swope). Coté équipe technique : Bob Minor, Jophery C. Brown et Peaches Jones sont crédités au casting et aux cascades, Charles Pierce à la déco, le directeur de casting Joe Scully...

La musique de Roy Ayers est elle aussi rentrée dans la légende, appuyée ça et là par la voix de Dee Dee Bridgewater (Denise au générique). Roy Ayers donne plus qu'un supplément d'âme au film, il l'accompagne réellement, le porte et le soutient.

vendredi 29 janvier 2010

Black Mama, White Mama

Ce Black Mama, White Mama est dans la lignée des WIP tournés par Pam Grier, le titre alternatif parfois employé Women in Chains est plus évocateur encoreet laisse entendre à demi-mot la filiation avec The Defiant Ones (La chaîne). La MGM l'édite dans la collection Soul Cinema et le range dans le coffret français, mais rares sont les geeks de la Blax' à considérer positivement ce film...

BLACK MAMA, WHITE MAMA - Eddie Romero (1972)

Lee Daniels (Pam Gier) et Karen Brent sont prisonnières (vêtues d'un uniforme jaune très court et fort seyant) dans un camp exclusivement féminin, et donc, un tas d'autre filles aux poitrines généreuses et aux courts uniformes jaunes. Karen, la blonde, est riche mais révolutionnaire ; enfin, on s'aperçoit au fil du film qu'elle est juste une amie proche du révolutionnaire Ernesto -sic-. Ses petits copains attaquent le convoi des prisonnières, et Lee et Karen s'enfuient dans la jungle, menottée l'une à l'autre...
L'ancien mac de Lee veut la retrouver, les révolutionnaires, eux, cherchent Karen et la police traque les deux nymphettes... Elles, elles courent, se battent, se fringuent en bonne soeur, re-courent, sèment les chiens méchants en enlevant leur culotte , re-re-courent. Et tout ce beau monde se rencontre et se tire dessus dans un final de fort mauvaise facture.

Scène dans les douches, méchante et vicieuse gardienne, forcément lesbienne, révolutionnaires de pacotille... le film enchaîne les poncifs. Le duo riche-blonde/black-des-ghettos peut faire sourire de temps à autre (comme leur déguisement en nonnes) et Sid Haig est comme à son habitude rafraïchissant. Pam s'égare une fois encore dans ces mauvaises productions philippines ; mais il faut bien manger j'imagine et un mal pour un iben- la multiplication de ces tournages forgent tout de même son jeu...Dans la lignée de The Big Dolls House et ses suites genre The Big Bird Cage (d'ailleurs on y retrouve pas mal d'acteurs Pam, mais aussi Sid Haig, Vic Diaz, Wendy Green...).

dimanche 24 janvier 2010

The Big Bird Cage

En débutant sa carrière professionnelle, Pam Grier travaille chez AIP, la société de production de séries B à Z. Sa poitrine volumineuse et son physique charmant la feront passer de standardiste à actrice dans des films qualifiés de WIP (Women In Prison), forcément d'assez mauvaise facture.
Après un rôle dans Beyond the Valley of the Dolls de Russ Meyer, la voilà donc embarquée dans des production AIP, tournées au Philipines...

THE BIG BIRD CAGE - Jack Hill (1972)

Blossom (Pam Grier) et son compagnon Django (Sid Haig), une sorte de révolutionnaire -une caricature de guerillero à la sauce nanar US- font un braquage qui tourne mal. Ils prennent alors en otage une jeune demoiselle, pulpeuse (c'est le principe de ces films, vous l'aurez compris).Arrêtés, ces derniers arrivent à s'échapper, mais pas notre otage, emprisonnée par erreur dans une prison en pleine pampa avec gardes chiourmes efféminés, machines bizarres au milieu de la cour, directeur sadique et de la boue par-ci par-là au cas où y ait baston en tenue d'Eve.
Les révolutionnaires (tous issus de la gent masculine) s'ennuient ferme et décident de kidnapper les prisonnières voisines... C'est Blossom qui s'y colle et se retrouve "infiltrée" dans la "big bird cage".


Un scénario léger et les mêmes ingrédients que dans ses prédécesseur, Women In Cages et The Big Doll House, ainsi que Black Mama, White Mama. Petites productions obligent, Jack Hill utilise les mêmes équipes d'acteurs et de techniciens. Pour la petite histoire, le film est tourné dans une partie des décors de Apocalyse Now.

Mention spéciale tout de même qui fait que ce film n'est pas d'un profond ennui : la prestation de Sid Haig, somptueux comme à son habitude, dans un rôle de révolutionnaire blasé (avec une composition surjouée d'un homosexuel : savoureux).
L'acteur philippin Vic Diaz, abonnée aux films d'exploitation, jouera dans plusieurs blaxploitation comme Black Mama, White Mama, Savage !, Bamboo Gods and Iron Men, Black samouraï et Pacific Inferno.  
Comme pour se rattraper, le réalisateur et scénariste Jack Hill offre à Pam Grier deux grands rôles vedettes dans Foxy Brown et Coffy, quelques années plus tard..

samedi 23 janvier 2010

Pam Grier, la panthère noire de la Blaxploitation

Certes, le lien avec les sujets précédents est un chouïa tiré par les cheveux... Mais je conscrerai mes prochains billets à l'actrice emblématique de la Blaxploitation, la plantureuse Pam Grier.

Foxy Bronx nous annonce la sortie d'une autobiographie de l'égérie afro-américaine. Voilà l'occasion de revenir sur quelques uns de ses films, plus ou moins connus (et souvent plus ou moins de bon goût).

A signaler pour finir ce post introductif, la bio très fournie de Pam Grier, par Régis Dubois.

mardi 19 janvier 2010

Black panther en dessin animé

Pour finir le thème sur T'Challa, la Black Panther du Wakanda, voilà l'épisode de la série animée, sortie 1995. Le 7ème épisode de la saison 2 nous montre la rencontre de Red Richards, la Femme Invisible, la Torche et La Chose avec la Panthère Noire. Le scénario est une (légère) adaptation du comics FF n° 52.
Bon visionnage.



jeudi 14 janvier 2010

Uptown Saturday Night

Après le succès du western Buck and the Preacher et le drame A Warm December, Sidney Poitier se lance dans la réalisation d'une série de trois comédies où il partage l'affiche avec le facétieux Bill Cosby.

UPTOWN SATURDAY NIGHT - Sidney Poitier (1974)


Steve Jackson (Sidney Poitier) est un ouvrier et un bon père de famille, un working class hero anonyme vivant avec sa femme (Rosalind Cash). Son pote Wardell Franklin (Bill Cosby) est plus groovy. Un soir, ce dernier l'emmène au Zenobia, un club BCBG réputé pour ses jeux et ses belles femmes. Alors que les dés sourient à Wardell, des braqueurs surgissent, dépouillent la bonne société et repartent avec un beau butin, dont le portefeuille de Steve.
Le lendemain, la chance semble tourner : Steve gagne à la loterie... Mais le ticket était dans son portefeuille !
Steve et Wardell se mettent en quête des braqueurs. Sur leur route, ils croisent Lincoln (Roscoe Lee Browne), un politicien opportuniste, et sa femme adepte du Zenobia, le détective/escroc "Sharp Eye" Washington (Richard Pryor), quelques belles gueules de caïds et de pimps, le révérend (Flip Wilson)...
Les deux compères s'attachent même les services du gangster "Geechie Dan" Beauford (Harry Bellafonte)...
Scénarisé par Richard Wesley et produit par Melville Tucker pour la Warner, Poitier fait dans la comédie légère, et le résultat est plutôt réussi (même si l'on sent Poitier hésitant dans ses premiers en tant que réalisateur de comédie).
La quête des deux compères permet l'utilisation de multiples personnages souvent savoureux. Le film s'apparente à une sorte de road movie dans un quartier afro-américain avec ses habitants "normaux", ses pimps et ses escrocs, ses politiciens, ses prêcheurs... ce qui en fait tout de même un film plutôt sympathique.

Mention spéciale pour le génial Harry Bellafonte qui surjoue un pastiche de Marlon Brando et dont la seule présence suffit à regarder et apprécier ce film.
Après une entrée dramatique dans la blaxploitation avec Hickey and Boggs, Bill Cosby se trouve in fine au premier plan avec son bagou légendaire (on l'imagine presque improvisant sur le tournage). Poitier reste plutôt en retrait, mais se réveille dans une belle scène de fin sur le toit d'une voiture... Le reste du casting est au petits oignons puisque l'on a droit à Richard Pryor, Rosalind Cash, Calvin Lockhart, Don Marshall, Roscoe Lee Browne (Black Like Me, Up Tight !, The Liberation of L.B. Jones, Super Fly T.N.T., Jumpin' Jack Flash), Paula Kelly, Lee Chamberlin, Lance Taylor Sr., le danseur Harold Nicholas (qui collabore aux célèbres The Emperor Jones et Stormy Weather, ainsi qu'à Disco 9000), Lincoln Kilpatrick et les cascadeurs Henri Kingi et Jophery C. Brown.

Boomerang

Grâce à la présence et au scénario d'Eddie Murphy, Reginald Hudlin décroche un budget de 40 millions de dollars qu'il utilise à merveille pour cette comédie romantique révolutionnaire pour l'époque (puisque des relations amoureuses d'Afro-américains).

BOOMERANG - Reginald Hudlin (1992)



Marcus Graham (Eddie Murphy) est responsable de la publicité dans une firme de cosmétique. C'est aussi un dragueur insatiable, doublé d'un machiste patenté qui discute de ses conquêtes avec ses collègues et amis (Martin Lawrence & David Alan Grier).
Mais sa vie sentimentale et professionnelle bascule lorsque débarque une nouvelle patronne, Jacqueline Broyer (Robin Givens). Ils couchent ensemble et Marcus semble tomber amoureux d'elle (d'autant qu'elle a des pieds parfaits). Mais c'est Jacqueline qui se joue de lui et profite d'un imper sur la campagne de pub de la top-model Strangé (Grace Jones) pour le mettre sur la touche.
Aidé par Angela (Halle Berry), Marcus tente de se venger...

Dès les premières minutes le personnage de Murphy et ses acolytes tranchent avec les précédents films. Effectivement, ils parlent le plus librement du monde de leurs sexualités et l'on assiste aux premières scènes d'amour d'Eddie après 10 ans de carrière. Rare sont les acteurs à se prévaloir d'une telle chasteté ! Mais pour avoir ce rôle de séducteur, il doit écrire lui même le scénario avec Reginald Hudlin (auréolé du succès de House Party).
La force du film réside dans la complexité de ses personnages principaux. En effet, une fois posée la virilité et le succès de Murphy, les rôles s'inversent et le bourreau des cœurs devient la victime de l'intriguante Robin Givens. D'ailleurs la volonté de ne pas tomber dans le manichéisme fait verser l'intrigue dans les bons sentiments et le romantisme à peu de frais ; seul petit hic de cette très agréable comédie.

Le casting dirigé par Aleta Chappelle est tout simplement énorme, mélangeant à l'envie les étoiles comme les seconds couteaux du cinéma afro-américain des 40 dernières années.
Il fait la part belle à des rôles subalternes représentatifs du cinéma soul comme le père fondateur Melvin Van Peebles, l'incomparable Leonard Jackson (Five on the Black Hand Side, Ganja & Hess, Car Wash, The Color Purple), l'ancienne sex-symbol Eartha Kitt (elle apparaît déjà dans Friday Foster), Bebe Drake, Alyce Webb (débutante dans le mythique Cotton Comes to Harlem), Grace Jones... par là, Hudlin et Murphy posent leur production dans les pas des anciens ; volonté réaffirmée avec force avec la participation du père spirituel du cinéma noir engagé : Melvin Van Peebles.

Est aussi représentée la jeune génération : Martin Lawrence et David Alan Grier (qui ont travaillé quasiment tout le film en impro avec Murphy), Robin Givens, Tisha Campbell, Chris Rock, John Canada Terrell (un des rôles principaux de She's Gotta Have It), John Witherspoon, Lela Rochon (qui sort tout juste d'une autre relation cinématographique avec Murphy dans Harlem Nights), Daryl Mitchell, Irv Dotten, Gene Allen et des caméos en vendeur à la sauvette des deux frères Hudlin, Reginald le réalisateur et Warrington le producteur.
Le DVD propose quelques scènes coupées dont celle ci-dessous, et bien sûr les commentaires de Hudlin. Et le film se regarde amplement une deuxième fois avec ceux-ci : le choix des acteurs, les secrets de tournage (et les retouches d'Eartha Kitt à ses répliques qu'elle juge des fois trop vulgaires), les fou-rires en plateau...

Daniel...

L'hommage de François Sabado :

Daniel est parti ce mardi 12 Janvier. C’était un militant, un intellectuel , un camarade, un ami.
Né en 1946, il aura mis sa vie au service de la défense des idées marxistes révolutionnaires.
Il avait été un des fondateurs des JCR et de la Ligue communiste révolutionnaire.
Animateur du mouvement de Mai 68, il était de ceux qui avaient un sens très sûr de l’initiative politique. Il avait été un des animateurs du mouvement du 22 mars. Saisissant la dynamique des mouvements sociaux, en particulier le lien entre le mouvement étudiant et la grève générale ouvrière, il était aussi un de ceux qui avaient compris la nécessité de construire une organisation politique, d’accumuler des forces pour la construction d’un parti révolutionnaire.
L’intelligence de Daniel, c’était d’allier théorie et pratique, intuition et politique, idées et organisation. Il pouvait, dans le même temps, diriger un service d’ordre et écrire une œuvre théorique.
Ce fut un des inspirateurs d’un combat qui conjuguait principes, délimitations politiques et ouverture, rejet du sectarisme. Ses convictions politiques chevillées au corps, Daniel était toujours le premier à rechercher la discussion, à essayer de convaincre, à échanger les positions, et à renouveler sa propre pensée.
Participant de la fin des années 60 au début des années 90 à la direction quotidienne de la LCR, il avait joué un rôle décisif dans la construction d’un projet, d’une orientation qui lie activité quotidienne et tension révolutionnaire. Une bonne partie de son travail théorique et politique sera centrée sur les questions stratégiques, sur les leçons historiques des principales expériences révolutionnaires.
Daniel était profondément internationaliste. Il aura un rôle clé dans la construction de la LCR espagnole, à l’époque du franquisme. Lors de ces années, Daniel jouera un rôle majeur au sein de la IVe Internationale, suivant particulièrement la situation en Amérique latine et au Brésil. Il contribua beaucoup à actualiser notre vision du monde, à nous préparer aux bouleversements historiques de la fin des années 80.
Des années 90 à nos jours, tout en poursuivant son combat politique, il se concentra sur la réflexion et l’élaboration théorique : l’histoire des idées politiques; «le capital» de Karl Marx; le bilan du siècle et de ses révolutions, dont, en premier lieu , la révolution russe ; l’écologie ; le féminisme ;les identités et la question juive ; l’élaboration d’une nouvelle politique pour la gauche révolutionnaire face à la globalisation capitaliste. Il suivait, régulièrement, les forums sociaux mondiaux du mouvement altermondialiste.
Daniel aura assuré la continuité historique d’un marxisme révolutionnaire ouvert, non dogmatique et l’adaptation aux changements de la nouvelle époque, avec toujours pour horizon, la transformation révolutionnaire de la société.
Frappé par la maladie, il la surmontera durant des années, en pensant, en écrivant, en travaillant ses idées, sans refuser ni voyage, ni meeting, ni simple réunion. Daniel s’était donné comme tâche de vérifier la solidité de nos fondations et de les transmettre à la jeune génération. Il le fit de tout son cœur, de toutes ses forces. Ses interventions, à l’Institut international d’Amsterdam, dans les universités d’été de la LCR puis du NPA ont marqué des centaines de camarades. Passeur de l’expérience de la LCR pour le NPA, Daniel avait décidé d’accompagner le lancement de notre nouvelle organisation, en relançant la revue Contre temps et en constituant la société «Louise Michel», cadre de débat et de réflexion de la pensée radicale.
Daniel, c’est tout cela. Et, en plus, il était sympathique, chaleureux, convivial. Il aimait la vie.

Alors que nombre d’ex –de 68 ont tourné casaque, ont abandonné les idéaux de leur jeunesse, Daniel n’aura rien lâché, rien abandonné. Il est là, présent !

François Sabado
"
http://www.npa2009.org/content/daniel

dimanche 10 janvier 2010

Black Panther sur les écrans ?

Nombreux sont les réalisateurs à avoir annoncé leur envie de s'attaquer à l'adaptation sur grand écran des histoires de T'challa la Panthère Noire : Mario Van Peebles ou encore John Singleton
pour ce qui est des acteurs, là encore la liste est longue. Aux lendemains de son rôle dans Blade 2, Wesley Snipes affirmait déjà qu'il souhaitait incarner le roi du Wakanda. Pas de nouvelles depuis...

Mais le suspens est relancé...
Depuis quelques mois par Adewale Akinnuoye-Agbaje (Mister ecko dans Lost, ou encore Simon dans Oz) annonce être en discussion pour tenir le rôle dans un film qui serait prêt à être tourné dans l'année...
On peut espérer que ce long métrage verra le jour avant le titanesque Avengers tant annoncé par Marvel, qui devrait réunir les acteurs attitrés de Iron Man, Spidey, Hulk, le Colonel fury (incarné dans les denières minute de Iron Man par Samuel L. Jackson) ou des futurs Captain America et Thor. Dans cette perspective, on peut espérer que Black Panther fera parti de ce projet.

A noter tout de même que Marvel a sorti un long métrage animé consacré à notre héros du Wakanda. On y retrouve T'Chaka, les Vengeurs
Voici le trailer :

jeudi 7 janvier 2010

T'challa, la panthère noire (2)

On trouve dans la collection "'Monster" de Marvel, 4 tomes dédié la Panthère Noire, avec aux manettes Priest et Vellutto. Bien que beaucoup moins progressistes que par le passé (et en ce moment), les scénaristes nous offrent quand même un véritable héros complexe, une histoire dense et à rebondissement avec pour les trois premiers tomes un narrateur impliqué plutôt décalé : Everett K. Ross.
Sans parler de la débauche de guests stars Marvel (dont une scène magnifique avec les dirigenants d'Etats plutôt spéciaux -Von Fatalis, Magnéto et Namor).
Depuis février 2005, la Panthère Noire a recommencé de nouvelles aventures mises en dessin par le célébressime John Romita Jr. (à qui l'on doit également des dizaines de Spiderman, de X-Men,...) ; le scénario est assuré par Reginald Hudlin, issu du cinéma (on lui doit comme réalisateur House Party, Boomerang ou encore le pilote de la série Everybody Hates Chris ainsi que les Boondocks comme producteur exécutif) et plutôt branché sur les questions raciales et les luttes afro-américaines. Ce qui donne de savoureuses histoires, dont une seule a été publié entièrement à ce jour en français (Qui est la Panthère Noire ?) et des récits mensuels. Dans les dernières années, on a assisté au mariage de Tornade des X-Men et de T'challa, et ce dernier apparaît de plus en plus dans des sorties mensuelles de l'univers Marvel (X-Men, Marvel Zombies, la saga Civil War...)

mardi 5 janvier 2010

Black Panther, Prince héritier du Wakanda

Créée par Jack Kirby et Stan Lee, la Panthère Noire est le prince héritier du Wakanda, royaume d'Afrique centrale, seul producteur de vibranium (un métal hyper résistant dont sont constitués aussi bien le bouclier de Captain America que l'armure de Iron Man). De son vrai nom T'challa, fils de T'Chaka.

Il se bat généralement contre ses ennemis intérieurs qui veulent déstabiliser son royaume (Killmonger, Hunter le Loup Blanc son demi-frère, M'Baku l'Homme-Singe, ...) et tente de le préserver de ceux de l'extérieur qui veulent faire main basse sur les gisements de vibranium.
Son plus grand ennemi reste Klaw ; le physicien néerlandais Ulysse Klaw qui a tué son père et tente de s'emparer du vibranium pour faire fonctionner ses différents transformateurs dondes sonores...
T'challa, la Panthère Noire, apparaît dans les pages des Fantastics Four #52 en 1966 (en France, publiée en ). On le revoit dans les aventures de Captain America (à qui il inflige une belle raclée, on peut tout de même apprécier le symbole) et il devient membre des Vengeurs, où il se trouve être l'antithèse d'un Tony Stark/IronMan pétri de certitudes et au service de l'impérialisme US (oui, c'est ma lecture, mais pas que...).

Bien sûr Panthère Noire marque les fans de comics des années 60 avant tout parce qu'il est noir, ce qui était inédit dans la galaxie Marvel ou DC. Mais, Hattie Mc Daniels ou Stepin Fetchit étaient des acteurs noirs sans pour autant représenter des personnages positifs et auquels les jeunes Africains-Américains avaient envie de s'identifier. Or là, Jack Kirby et Stan Lee font de la Panthère Noire un Noir positif, un chef d'Etat africain, un héros quasi mythologique et dont le pays possède des ressources naturelles, des technologies et des connaissances bien supérieures à celles de n'importe quel pays occidental, USA y compris.

Encore une fois, la team Marvel s'avère très visionnaire et les deux auteurs ont à la fois précédé la création du Parti des Panthères Noires (BPP) et plus généralement ont su créer un personnage que l'industrie culturelle et en particulier le cinéma n'avait pas encore su mettre à l'écran et qui était réclamé par la jeunesse africaine-américaine.

Pourtant, avec le développement du BPP, leurs coups d'éclat dans les rues d'Oakland ou à la chambre des sénateurs de Californie, les emprisonnements ou les meurtres de leurs dirigeants, les éditions Marvel ont renommé un temps le dirigeant du Wakanda « Black Leopard » : dans les Fantastics Four #119 en 1972, T'challa explique à La Chose que dans son pays « le terme a des connotations politiques ».

lundi 4 janvier 2010

I wish you a fuckin'groovy new year !

Bonne année à tous mes lectrices et lecteurs.

...et pour la commencer en beauté, s'ouvre ce soir un grand dossier sur Black Panther, le héros des comics Marvel), puis quelques billets sur le parti du même nom et probablement sur le film éponyme de Mario Van Peebles...

Allez, c'est parti pour 2010 !