lundi 28 février 2011

Beverly Hills Cop 3

Alors qu'explosent les films "new jack" et les comédies afro-américaines pertinentes et que Beverly Hills Cop 2 se plaçait presque en précurseur du renouvellement des figures noires (avec la collaboration d'Eddy Murphy au scénario), ce dernier volet des aventures d'Axel Foley s'avère bien pâlichon...

BEVERLY HILLS COP 3 - John Landis (1994)


Alors qu'il refusait de faire appel au S.W.A.T., l'intervention menée par Axel Foley (Eddie Murphy) vire à la catastrophe : les petits malfrats qu'il devait arrêter sont la cible de plus gros qu'eux et Foley ne trouve que leurs cadavres... et le commissaire Todd (Gilbert R. Hill) succombe dans ses bras.
Sa vengeance le ramène une fois encore à Beverly Hills, où il n'y a plus que Billy Rosewood (Judge Reinhold) pour lui donner le coup de main.


Avec des méchants se trémoussant sur Diana Ross dès les premières minutes, on sent bien qu'on est dans une de ces mauvaises comédies graveleuses, et en tout cas loin du niveau du second opus des aventures de l'inspecteur Foley.
Le film est centré sur Murphy sans véritablement donner de l'envergure au personnage et les seconds rôles sont bien ternes : les complices des premiers épisodes disparaissent tandis que les méchants sont insipides. Et John Landis peine à trouver un rythme et hésite entre comédie et action...

Le casting est amputé des habitués (seuls apparaissent Gilbert R. Hill et Judge Reinhold). On croise quelques têtes connues telles que Theresa Randle (Jungle Fever, Malcolm X, Space Jam ou encore les deux Bad Boys), Hattie Winston (Jackie Brown), Helen Martin (déjà une grand-mère dans Cotton Comes To Harlem, et protégée des frères Wayans).
Les caméos improbables donnent un petit attrait au film : le soulman Al Green, mais aussi le papa de Star Wars George Lucas, les producteurs et réalisateurs Joe Dante, Barbet Schroeder ou encore John Singleton (Boyz N the Hood) et le mythique Bob Minor -cascadeur et acteur de dizaines de films- dans un tout petit rôle de garde.

dimanche 27 février 2011

Crooklyn

Comme dans Do the Right Thing, Spike Lee filme avec amour la vie dans le quartier de Bedford-Stuyvesant, mais cette fois dans les années 70...

CROOKLYN - Spike Lee (1994)


Eté 1973, Bedford-Stuyvesant, un quartier de Brooklyn à New York.
Carolyn Carmichael (Alfre Woodard) essaie tant bien que mal d'éduquer ses nombreux et turbulents enfants, en composant avec son mari Woodrow (Delroy Lindo), musicien sans le sou. Pour les enfants, le quotidien est fait de jeux, de discussions sur le perron de l'immeuble, de saut à la corde, de matchs de basket à la télé...
Mais le couple Carmichael peine à joindre les deux bouts, et s'engueulent fréquemment. Un jour, les parents profitent d'un voyage dans la famille de Woody pour y laisser leur fille Troy (Zelda Harris) quelques temps. La petite déteste Tante Song (Frances Foster) et son affreux chien, et à son retour à Brooklyn, le quotidien de la famille va changer...
Deux ans après sa fresque historique Malcolm X, Spike Lee livre là un film semi-autobiographique, tour à tour comique, intimiste et dramatique. Joie et Cinqué Lee (la sœur et le frère de Spike) co-écrivent le scénario avec lui.
On sourit en voyant le jeune qui rappelle Spike Lee, avec ses lunettes énormes et déjà fan des Knicks. La musique originale est signée Terence Blanchard ; mais le film est surtout rythmé par les hits de l'époque : "Pusherman" de Curtis Mayfield, "Hey Joe" d'Hendrix, "ABC" des Jackson 5, le thème de Shaft. C'est aussi l'occasion de voir des épisodes de "Soul Train", des pubs d'époque, des affiches de Muhammad Ali contre Frazier...

Malgré des débuts prometteurs (3ème au box-office), il peine à rentrer dans ses frais. Il faut dire que le film n'atteint pas les qualités des précédents, le scénario est parfois décousu et l'effet voulu de déformation de l'image (lors de toutes les scènes où Troy est chez sa tante) est assez désagréable. Cependant, cette comédie dramatique reste intéressante tant visuellement qu'au niveau de l'histoire, et à la façon presque sociologique dont Spike Lee filme Bedford-Stuyvesant et ses habitants. Ici, il n'y a pas de caïds ultra-classes, de drogués heureux ou des pimps rutilants. Juste des gens normaux essentiellement afro-américains, mais aussi asiatiques, italos, latinos...

Un petit mot pour celui qui incarne le père : Delroy Lindo est un acteur qu'on croise rarement (Malcolm X, Clockers, le téléfilm Soul of the Game, Romeo Must Die...) mais il dégage de lui un charisme rare et son interprétation apporte beaucoup au film.
Robi Reed dirige toujours le casting, mais l'on retrouve peu des acteurs fétiches des films précédents. Spike s'octroie un tout petit rôle de junkie, se croisent aussi Isaiah Washington, Ivelka Reyes, Vondie Curtis-Hall, Joie Lee, Bokeem Woodbine, Harvey Williams, Peewee Love, Rich Pierrelouis, Zay Smith (qui rejoue seulement dans Miracle at Santa Anna et est embauché comme assistant stagiaire sur Inside Man).
En plus quelques anciens : Frances Foster (qui débute dans Take a Giant Step, joue 20 ans plus tard dans A Piece of the Action, puis apparaît essentiellement dans des séries), Arthur French (Car Wash, The Wiz, Fingers, A Hero Ain't Nothin'...) et Norman Matlock (dont le premier film est le mythique Across 110th Street).
C'est le premier film sans Ernest R. Dickerson à la photographie, il est remplacé par Arthur Jafa (plutôt habitué des documentaires, il tient le même poste dans Daughters of the Dust et dirige la seconde équipe sur Malcolm X).

jeudi 24 février 2011

A Low Down Dirty Shame

La famille Wayans commence à inonder le marché et s'impose dans tous les genres...

A LOW DOWN DIRTY SHAME
Keenen Ivory Wayans (1994)


Shame (Keenen Ivory Wayans) est un détective privé aux missions ultra-dangeureuses payées une msière. Il fait équipe avec la turbulente Peaches (Jada Pinkett Smith).
Mais le passé ressurgit lorsque son ex-collègue Rothmiller (Charles S. Dutton) lui demande d'enquêter sur Ernesto Mendoza, un baron de la drogue qu'il a échoué à faire tomber lorsqu'il était policier et qui a rpovoqué son renvoie. En plus son amour de l'époque, Angela (Salli Richardson), l'avait quitté pour le gangster. L'enquête n'est pas de tout repos, et les

Keenen Ivory Wayans livre un vrai divertissement et ne lésine ni sur les scènes d'action, ni sur l'humour et on passe un bon moment devant ce film qui ne se prend pas au sérieux.
On n'est peut-être pas dans la même catégorie que I'm Gonna Git You Sucka, son précédent film, cependant il plane comme un air de blaxploitation avec son héros classe et détendu, ses beautés fatales, ses gangsters italos, ses politiciens et flics véreux et son congrès de skinheads nazis.
Le casting -signé Robi Reed et Tony Lee- rassemble Jada Pinkett (pas encore Smith, que l'on découvre dans Menace II Society, et se construit peu à peu une carrière avec Nutty Professor, Bamboozled, Ali, et les deux derniers Matrix) et Salli Richardson (Mo' Money, Posse, The Great White Hype, et dernièrement I'm a Legend et Black Dynamite). La première incarne l'assistante de Wayans, forte en gueule et baston, et la seconde une beauté venimeuse à souhait. Il y a aussi Charles S. Dutton (plutôt habitué des séries TV), la petite soeur Kim Wayans et l'acteur de stand-up Corwin Hawkins, décédé quelques temps après la sortie de ce premier film à même pas 30 ans. Le casting blanc rassemble pas mal de gueules de The Godfather, Scarface ou The Sopranos comme Gary Carlos Cervantes ou John Capodice. Et enfin, les cascades sont exécutés entre autres par Henry Kingi, son fils Junior et Eddie L. Watkins.

mardi 22 février 2011

Blankman

Après Mo'Money, Damon Wayans livre un scénario moins réaliste et plus délirant sur un duo de super-héros afro-américain (tout comme le Meteor Man de Robert Towsend l'année précédente).

BLANKMAN- Mike Binder (1994)



Darryl Walker (Damon Wayans) est un geek : lunettes proéminentes sur le nez, inventeur à ses heures et bien sûr puceau. Son frère aîné Kevin (David Alan Grier) travaille comme cameraman pour TV3 et le journal de Kimberly Jonz (Robin Givens). Tous deux vivent avec leur grand-mère, assassinée alors qu'elle militait pour un candidat qui promettait de nettoyer la ville de la pègre dirigée par Michael Minellie (Jon Polito).
C'est alors que Darryl devient "Blankman", un super héros au costume inviolable et aux gadgets. Il sauve des anonymes, traque Minellie et ses hommes, et surtout se révèle avec son costume plus cool et capable de faire craquer la jolie Kimberly.

Ecrit, produit et interprété par Damon Wayans, le film n'a pas réussi à rencontrer son public et se transforme en véritable gouffre financier. Il faut dire qu'il vient quelques mois après The Meteor Man, et que les comédies de super-héros afro-américains ne sont pas un genre a priori très lucratif. Pourtant le résultat est plutôt amusant, véritable déclaration d'amour sous forme de parodie à Batman, version série TV de la fin des années 60 : meurtre d'un proche, méchant qui veut conquérir la ville, onomatopée en surimpression, duo héroïque, super-planque secrète et super-moto, jolie fille à sauver... Jusqu'au générique cartoon très sympa que je vous mets plus bas.

Du coté des acteurs, David Alan Grier -ici, dans un registre plutôt sobre- est toujours très bon et Robin Givens toujours aussi irrésistible et toujours des seconds rôles utilisés par les Wayans : Chris Spencer, Yvette Wilson, Tony Cox... et des acteurs de l'ancienne génération : Gerry Black (Across the 110th Street), June Christopher (Death Journey)... Je dois aussi évoquer Jon Polito qui incarne un méchant croquignolesque plein de mimiques et de costumes kitchs. Enfin, Wayans prépare déjà sa succession et fait jouer ses enfants : Damon Jr., Cara Mia et Michael.

dimanche 20 février 2011

CB4

Avec CB4, Chris Rock fait une entrée remarquée comme tête d'affiche...

CB4 - Tamra Davis (1993)


Albert (Chris Rock) est un jeune, issu la classe moyenne qui aspire à devenir un rappeur connu. Il rêve de jouer dans le club d'un gangster, Gusto (Charles Q. Murphy). Mais celui-ci se fait cueillir par les flics.
Albert a l'idée de "piquer" la vie de Gusto pour se faire une street credibility. Avec ses amis Otis et Euripides (Deezer D & Allen Payne), ils forment un groupe gangsta rap nommé CB4 (pour Cell Block 4 où le vrai Gusto est incarcéré).
Le groupe cartonne sur les ondes, se la pète dans des clips violents et séduisent des bitches... pendant ce temps, dans sa cellule Gusto jure de se venger.
C'est un projet d'importance dans la carrière de Chris Rock : d'une part c'est sa première tête d'affiche (il avait joué jusqu'alors de petits rôles dans Le flic de Beverly Hills II, I'm Gonna Git You Sucka, New Jack City, Hangin' with the Homeboys et Boomerang), mais c'est surtout sa première (co)production et son premier scénario, avec la complicité de Nelson George (qui avait signé le sympathique Strictly Business). Et l'essai est plutôt concluant ! En tant qu'acteur mais surtout comme artisan du projet qui s'avère une comédie bien sentie sur le gangsta rap et ses excès. Sans se prendre la tête, avec un empathie certaine pour le milieu hip hop qu'il caricature, Chris Rock démonte le rap business et son cortège de misogynie, de glorification de la violence et de la défonce...

Le casting est plutôt bien fait, sans toutefois aligner de grandes stars (même en devenir). Aux cotés de Chris Rock, on trouve Allen Payne et Deezer D un rappeur chrétien qui joue dans quelques films des 90s comme Cool as Ice, Fear of a Black Hat, The Great White Hype, Bones et Bringing Down the House. Charles Q. Murphy (le frère de) est de la partie, tout comme Khandi Alexander, Art Evans, Lance Crouther (premier rôle de Pootie Tang), Theresa Randle, Willard E. Pugh (Harpo dans The Color Purple), LaWanda Page, Richard Gant et Kenneth Menard (qui joue dans des films réalisés par Sidney Poitier : Buck and the Preacher et Stir Crazy).
Des vedettes font les louanges du groupe CB4 : l'actrice Halle Berry, le basketteur Shaquille O'Neal et les rappeurs Ice-T, Flavor Flav, Eazy-E ou Ice Cube.
Bob Minor dirige l'équipe des cascadeurs, parmi lesquels Melvin Jones qui débute dans Cleopatra Jones comme cascadeur et dans Sheba Baby comme acteur.

samedi 19 février 2011

The Meteor Man

Troisième film pour Robert Towsend qui s'attaque au genre super-héroïque sous un angle décalé...

THE METEOR MAN – Robert Towsend (1993)


Jefferson Reed (Robert Towsend) est prof dans une école de Washington, une sorte de "monsieur-tout-le-monde", qui subit comme le reste de la communauté la violence des gangs.
Un soir, après avoir échapper aux plus dangereux, les Golden Lords, Jefferson est touché par une météore verte... Transféré à l'hopital, ses blessures guérissent miraculeusement. Et il se découvre des pouvoirs incroyables : il voit à travers les murs (et les vêtements), parlent aux chiens, lit un livre en le touchant, est à l'épreuve des balles et autres incongruités.
Avec son (Eddie Griffin) et ses parents, il développe ses pouvoirs, se confectionne un costume et chasse les trafiquants, rabibauche les Bloods et les Crips, harcèle les voleurs...

Voilà un film délicieusement "bis". Il est vraiment sans aucune prétention : les effets spéciaux sont ostentatoirement préhistoriques, l'histoire aussi simple qu'invraisemblable, le faible budget est compensé par une inventivité et une qualité de mise en scène certaines, et enfin les seconds rôles sont tous parfait dans leur rôle. Contrairement à d'autres films, et en particulier ceux de réalisateurs blancs, chaque personnage est caricaturé avec une bienveillance qui fait que l'on ne tombe jamais dans l'outrance.

C'est le casting proprement hallucinant qui retient toute l'attention, et pas seulement pour ses noms plus ou moins connus, mais parce que les personnages secondaires sont bien le cœur de cette comédie. La vieille garde est toujours à l'honneur : James Earl Jones qui arbore des coupes surréalistes et fétichise ses disques de Billie Holliday, Bill Cosby -véritable héros caché-, Marla Gibbs (qui débute dans Sweet Jesus Preacherman et Black Belt Jones), Marilyn Coleman (Willie Dynamite), Stu Gilliam (dont c'est le dernier film et qui joua dans The Mack et Dr. Black, Mr. Hyde).
Mais Towsend (et Ruth E. Carter, la directrice de casting) donne sa chance à la jeune génération : Eddie Griffin (qui incarnera un autre héros : Undercover Brother), Don Cheadle, Tommy "Tiny" Lister, Roy Fegan, Bobby McGee, Tommy Redmond Hicks (peu connu si ce n'est pour son rôle important dans She's Gotta Have It), Lela Rochon, Deborah Lacey, Faizon Love, Jenifer Lewis, John Witherspoon et Chris Tucker (qui n'est pas crédité et dont on entend juste la voix). Il y a aussi pas mal de rappeur, aujourd'hui classé "old school" : Big Daddy Kane, Anthony "Treach" Criss, B-Real et les Cypress Hill, Naughty By Nature...

vendredi 18 février 2011

Made in America

Le succès de Sister Act et Sister Act 2 : Back in the Habit fait replonger Whoopi Goldberg dans des mauvaises comédies insipides...

MADE IN AMERICA - Richard Benjamin (1993)


Zora (Nia Long) découvre par hasard que son père n'est pas celui qu'elle un croyait. Après la mort de son mari, sa mère Sarah Mathews (Whoopi Goldberg) a fait appel à une banque du sperme.
Avec l'aide de Tea Cake (Will Smith), Zora découvre l'identité de son père biologique : un certain Halbert Jackson (Ted Danson). Mais il ne correspond pas aux attentes de Zora : d'abord il est blanc, et en plus il s'avère un fieffé égoïste, courreur de jupon...
Whoopi Goldberg tient un de ses rôles qui lui collent à la peau, celui d'une femme forte, débrouillarde, joviale et aimante pour ses proches.
Les sentiments sont sirupeux, le scénario vaguement inspiré de Carbon Copy, les scènes comiques très attendues et la morale finale étonnamment décalé des réalités sociales. Bref, une comédie commerciale où tout est réuni dans le seul but de rapporter un maximum sans énerver personne...

Passé par la case rappeur (dans le duo Jazzy Jeff & the Fresh Prince) et connu du grand public pour son personnage du Prince De Bel-Air, Will Smith tient là son première rôle d'envergure avant l'explosif Bad Boys, où il ne s'éloigne pas trop de son personnage de série.
Petite surprise pour les connaisseurs, il y a un petit rôle pour Mel Stewart qui joue Blue Howard dans Trick Baby, l'adaptation du fameux roman d'Iceberg Slim.

mercredi 16 février 2011

Who's the Man ?

Les années 90 ont été marquées aussi par l'explosion du hip-hop , de toutes ses formes de disciplines, et le cinéma n'a pas échappé à la vague...

WHO'S THE MAN ? - Ted Demme (1993)


Dr. Dre et Ed Lover travaillent dans un barbershop ; mais ils sont de piètres coiffeurs et leur patron Nick Crawford (Jim Moody) les incite à se recycler... dans la police. Ils réussissent leur concours et intègrent la police de New-York.
Leurs méthodes sont originales et laxistes ; mais lorsque Nick meurt dans l'explosion de son salon, les deux compères investissent leur fonction et essaient de mettre la main sur les meurtriers...

Dr. Dre et Ed Lover avaient fait de brèves apparitions dans Juice, ils se retrouvent ici en haut de l'affiche de ce film resté relativement confidentiel.
Autant le dire, le scénario est faible et les acteurs principaux ne brillent pas par leur jeu.

A posteriori, le film ne tient que comme une trace de l'âge d'or du rap US. Pour les allergiques, il suffit de passer sa route. Pour les amateurs de film hip-hop choral ce film vaut le détour, sans nourrir toutefois de grands espoirs...
Le nombre d'acteurs de métier est plutôt limité ; on reconnaît la "gueule" de Badja Djola, Bernie Mac, Randy Frazier, Jim Moody et Linque Ayoung. Mais l'on s'amuse surtout à traquer les apparitions de dizaines de rappeurs dont, parmi les plus connus, Ice T (qui avait débuté dans le culte New Jack City), KRS-One, Kris Kross, Naughty By Nature, Queen Latifah, Kool G. Rap, Eric B., Stretch, Pete Rock, Busta Rhymes...