lundi 30 avril 2012

Madea Goes to Jail

Le film démarre sur la course-poursuite et l'arrestation de Madea, que l'on pouvait voir dans Meet the Browns...

MADEA GOES TO JAIL - Tyler Perry (2009)



A cause des ses colères destructrices, et après de nombreuses mises à l'épreuve infructueuses,, Madea (Tyler Perry) se retrouve en prison...
En parallèle, le jeune substitut Joshua Hardaway (Derek Luke) est promis à un bel avenir, mais il refuse de plaider contre une jeune prostituée toxicomane, Candace (Keshia Knight Pulliam) qui s'avère être un ancien amour. Il lui apporte son aide, au grand dam de sa fiancée -et collaboratrice- qui aimerait le voir fréquenter uniquement la grande bourgeoisie.
Mais Candace se retrouve en prison, avec Madea...
A l'image de ses premiers opus, Tyler Perry ne se satisfait pas d'un seul genre, ni d'une seule histoire... il multiplie les segments et choisit tour à tour le comique ou le drame (centré ici sur la prostitution), sans parvenir à créer un ciment assez conséquent. Si bien que l'on se perd toujours dans ce méandre de situations et que l'on se demande encore où veut bien en venir Perry.
Pourtant, les résultats financiers sont là pour prouver l'adhésion toujours vivace de son public : produit pour 17 millions de dollars, ce Madea Goes to Jail en rapporte 90 millions.

Outre les habitués comme Sofía Vergara, Bobbi Baker, Njema Williams et la juge Mablean Ephraim, le casting -dirigé par Kim Hardin- s'appuie sur des actrices et acteurs de faible renommée : Derek Luke (Glory Road, Catch a Fire, Miracle at St. Anna, Notorious, Sparkle), Keshia Knight Pulliam (Beauty Shop), Viola Davis (Get Rich or Die Tryin', The Help), RonReaco Lee (Guess Who), Allen Earls (Three Can Play That Game)... Et bien sûr David et Tamela J. Mann (cette dernière apparaît dès Diary of a Mad Black Woman) puis le couple revient dans la série House of Payne, le film Meet the Browns et sa déclinaison télévisée.
Enfin, des personnalités viennent jouer leurs propres rôles dans une campagne médiatique pour libérer Madea, démontrant la reconnaissance de Perry par la Communauté ; se succèdent ainsi Whoopi Goldberg, du révérend Al Sharpton, du comédien et animateur Steve Harvey ou encore des acteurs Sherri Shepherd (Beauty Shop, Guess Who, Who's Your Caddy ?, Precious, Big Mommas: Like Father, Like Son, Think Like a Man) ou J. Anthony Brown (How To Be A Player, Drumline, Mr. 3000, xXx²: The Next Level).

samedi 28 avril 2012

Meet the Browns

Pour ce nouvel opus des aventures de Madea, Tyler Perry se paye le luxe de faire tourner Angela Bassett...

MEET THE BROWNS - Tyler Perry (2008)

Brenda (Angela Bassett) est une mère célibataire qui travaille dur et gère au mieux ses trois enfants. Elle perd son emploi, doit faire face aux mauvaises fréquentations de son aîné, Michael (Lance Gross), gérer les problèmes d'impayés de la nounou et, en sus, participer aux obsèques de son père à Atlanta.
Elle débarque avec ses problèmes et sa petite famille chez les Brown (David Mann, Tamela J. Mann, Frankie Faison, Margaret Avery & Jenifer Lewis) et l'héritage de son père ne va pas l'aider...
Comme dans les précédents Diary Of A Mad Black Woman et Madea's Family Reunion, on s'interroge d'abord sur le classement de ce film dans le genre "comédie" tant les aspects romantique et dramatique sont prégnants. Les personnages de Madea et Joe -interprétés par Tyler Perry- apportent finalement l'humour et servent de fil conducteur par rapport aux autres films (le suivant, Madea Goes to Jail, partira de la course-poursuite de Madea avec la police).

Cependant, à l'inverse des deux premiers, les différents segments sont moins brouillons et l'histoire principale plus identifiable. Et Perry avance sur la bonne voie de ce point de vue (comme on le vérifiera dans I Can Do Bad All by Myself). Par ailleurs, il sort une spin-off télévisé -comptant à ce jour plus de cent épisodes- qui suit les aventures de la famille Brown, avec David et Tamela J. Mann, Lamman Rucker, LaVan Davis...

Angela Bassett est sublime et inteprète à merveille cette mère dépassée mais qui ne baisse pas les bras ! Perry offre des rôles à Phillip Edward Van Lear, Frankie Faison, Jenifer Lewis, Margaret Avery, Irma P. Hall (qui débute en 1973 dans Book of Numbers et joue dans Steel, le superhéros incarné par Shaquille O'Neal en 1997) et la petite Chloe Bailey The Fighting Temptations, Last Holiday et Gospel Hill.
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jeudi 26 avril 2012

First Sunday

Avec Le gospel du bagne, Ice Cube produit un film à mi-chemin entre la série des Friday , pour le coté "in da hood" et celle des Barbershop, pour l'aspect finalement gentiment moraliste...

FIRST SUNDAY - David E. Talbert (2008)

Durell et LeeJohn (Ice Cube & Tracy Morgan) sont deux copains d'enfance qui peinent à garder un emploi stable et multliplient les coups foireux, dont le dernier en date qui foire complètement : non seulement un juge (Keith David) leur inflige 5000 heures de travaux d'intérêt général, mais les malfrats pour lesquels ils travaillaient réclament qu'ils leur remboursent la marchandise.
Durell et LeeJohn se mettent en quête de 12000 $ ; leurs premières tentatives échouent lamentablement et LeeJohn convainc son ami de cambrioler la paroisse voisine qui vient de récolter une coquète somme. Le cambriolage doit se faire de nuit, mais la paroisse est encore remplie par les membres de la chorale dirigée par Rickey (Katt Williams) et l'équipée vire à la prise d'otage...Avec près de 40 millions au box office, First Sunday s'en sort plutôt bien financièrement. Le casting en est une pièce maîtresse, et la musique est composée par Stanley Clarke.
Le film se décompose en deux parties bien distinctes. La première est assez moyenne, tout au moins ordinaire, avec des situations et des rebondissements très attendus. Pourtant, la seconde est nettement plus réussie, dans un quasi hui-clos dans l'église qui conduit à la rédemption -certes très happy ending- des deux petites frappes.

Un des ressorts de ce genre de films réside dans un casting pléthorique -concocté ici par Kim Coleman et Kim Hardin- où des gueules bien repérables tiennent des rôles annexes ou font de rapides apparitions : Tracy Morgan, Loretta Devine, Keith David, Regina Hall, Chi McBride, Starletta DuPois, Michael Beach, Malinda Williams, Reynaldo Rey et Gerry Black (dont le premier film Across the 110th Street). Rajoutons enfin Nicholas Turturro, un des acteurs blancs utilisé par Spike Lee (de Do the Right Thing à Malcolm X en passant Mo' Better Blues et Jungle Fever). En plus, certains jouent à contre-emploi tels Katt Williams qui délaisse ses personnages de pimp pour endosser le costume ultra-kitch d'un chef de chœur et Clifton Powell loin de ses compositions survoltées.

mardi 24 avril 2012

The Longshots

Deux succès dans l'année pour l'acteur/producteur Ice Cube : Ma super nièce ! et First Sunday...

THE LONGSHOTS - Fred Durst (2008)

Minden, Illinois. Claire (Tasha Smith) élève seule sa fille Jasmine (Keke Palmer) depuis que son père a disparu du foyer. Claire demande à son ancien beau-frère Curtis (Ice Cube) de s'occuper de Jasmine entre la fin des cours et son retour du travail. D'abord distants, l'oncle et la nièce vont se découvrir une passion commune : le football. Curtis entraîne Jasmine au lancer et la fait intégrer à l'équipe locale.
Il réalise un score honorable lors de sa sortie en salle, idem pour l'exploitation en DVD (plus de 10 millions dans les deux cas). Il est réalisé par le chanteur du groupe Limp Bizkit et écrit par Nick Santora (producteur et scénariste de Prison Break).
Le déroulement est assez peu original et suit le chemin consacré des films sportifs : découverte du talent caché, intégration difficile dans l'équipe, entraînement puis réussite ! Ce qui diffère d'abord c'est le personnage principal : une fille. Mais c'est aussi le l'utilisation de cette héroïne atypique comme vecteur de cohésion des habitants d'une ville économiquement sinistrée. Bref, sous des abords assez classiques, le film joue sur plusieurs tableaux et met en scène des personnages peu représenté au cinéma : les laissés-pour-compte de la société !
Ainsi, on alterne entre un comique assez fin, des bons sentiments -pas trop sirupeux- et un propos social rare (mais tout de même "inoffensif").

La jeune Keke Palmer (qui débute déjà aux cotés d'Ice Cube dans Barbershop 2) incarne à la perfection cette jeune fille solitaire, abandonnée par son père, sportive et jolie.
L'âge aidant, Ice Cube se sort très bien lui aussi de ces rôles où il incarne une figure paternelle au caractère rugueux. Le casting est multiracial ; au niveau afro-américain, on retrouve Tasha Smith (ATL, Why Did I Get Married ?, Daddy's Little Girls, Pastor Brown, Why Did I Get Married Too ?, Jumping the Broom),
Glenn Plummer (Menace II Society, Baadasssss !, The Janky Promoters et un rôle récurrent dans la série Sons of Anarchy), Michael Colyar (Hollywood Shuffle, Poetic Justice, Tina, House Party 3, Who Made the Potatoe Salad ?, Norbit, The Princess and the Frog), Malcolm Goodwin (Get Rich or Die Tryin', American Gangster, Miracle at Santa-Anna, Mississippi Damned), Earthquake, Jill Marie Jones et le dinosaure de la blax' Garrett Morris.

dimanche 22 avril 2012

Love For Sale

Retour aux comédies romantiques, même si celle-ci est un peu différente dans son propos...

LOVE FOR SALE - Russ Parr (2008)
 
Trey et Vince (Jackie Long & Jason Weaver) sont des livreurs de repas à domicile ; ils débarquent dans une party pour leur travail que Trey fait à merveille alors que Vince est obnubilé par les jeunes filles...
Malgré son professionnalisme, Trey rencontre la ravissante Keiley (Mya) et la propriétaire de la maison Katherine (Melyssa Ford). Il tombe amoureux de la première -qui a déjà un copain, balèze de surcroit- et la seconde le paye pour des "livraisons spéciales"...
Cette comédie -tout aussi romantique que dramatique- est plutôt déroutante. On commence par une scène de party tout ce qu'il y a d'ordinaire avec son cortège de maillots de bain, d'alcool et de jeunes mâles mugissant... mais le héros est vite confronté à un problème plus sérieux, et rarement abordé : la prostitution masculine.
Cet indie est donc une bonne surprise, les personnages y sont dépeints avec une certaine complexité -rare dans ce genre de comédie à petit budget- et même les éléments comiques ne tombent pas dans les caricatures outrancières des 90s. De ce point de vue Love For Sale est une résussite.
Cependant, la réalisation de Russ Parr (The Last Stand, Something Like a Business et 35 and Ticking) est ordinaire et l'ensemble manque de rythme. Dommage !

Le casting rassemble à nouveau Jackie Long et Jason Weaver (qui jouaient des cousins dans ATL). Bien que sexy et émouvante, le rôle de cougar de Melyssa Ford (Three Can Play That Game, Good Hair) n'est pas très crédible tant celle-ci est encore jeune...
Clifton Powell est hilarant, comme souvent. Signalons encore Essence Atkins (How High, Deliver Us from Eva, Preacher's Kid, Dance Flick ou encore les séries Half & Half et Are We There Yet ?), Angell Conwell (The Wash, Soul Plane, Frankenhood, Perfect Combination), Big Daddy Kane (The Meteor Man, Posse, Block Party, Dead Heist, Just Another Day) et un rescapé de la blaxploitation : Richard Lawson.

vendredi 20 avril 2012

Meet Dave

Appelez-moi Dave : nouveau navet pour Eddie Murphy...

MEET DAVE - Brian Robbins (2008)



Pour sauver leur monde, des extra-terrestres de petite taille débarquent sur terre à bord de leur vaisseau, réplique à taille humaine du capitaine (Eddie Murphy). En arrivant sur notre planète le vaisseau heurte la voiture Gina (Elizabeth Banks) et son fils Josh qui le recueillent, persuadés d'avoir renverser un homme et le nomment Dave. A travers Dave, le capitaine et ses subordonnés découvrent la Terre et un étrange sentiment : l'amour. N°3 (Gabrielle Union) se rend compte que c'est ce qu'elle éprouve pour son capitaine et devient jalouse de l'intérêt qu'il porte à Gina...

C'est mauvais ! C'en est même incroyable tellement ça l'est ! En comparaison, ce film pourrait faire passer The Nutty Professor ou Norbit pour de bons films ; il faut dire que l'on doit précisément ce dernier au réalisateur Brian Robbins. Au moins dans les films précités, Murphy accomplit un vrai travail d'acteur, lui permettant d'incarner plusieurs rôles différents. Ici, il joue à la fois le robot et le capitaine lilliputien mais son jeu est plat et les dialogues l'incitent peu aux longues tirades qui ont fait son succès.
L'intrigue est assez banale, pas franchement nulle en soit mais sans grande surprise. Ce qui est catastrophique c'est la réalisation et les effets spéciaux : où donc ont pu être englouti les 50 000 000 $ du budget de production ? Impossible de répondre ! Toujours est-il que les recettes peinent -heureusement- à rembourser l'argent investi et que Meet Dave est unanimement classé parmi les pires catastrophes cinématographiques.
Le scénariste Bill Corbett affirme que son projet original a été copieusement caviardé, et rejette toute responsabilité dans le flop du film.

Enfin, s'il est permis de retirer quelque chose de "sérieux" du film, c'est que la morale antiraciste-mais-pas-trop est sauve puisqu'on aurait pu croire que Murphy couche (ou juste embrasse une Blanche), mais heureusement tout rentre dans l'ordre : Eddie tombe sous les charmes Gabrielle Union et la gentille mère de famille divorcée retourne avec son ex-mari (faut-il préciser qu'il est Blanc ?).
Pour les quelques acteurs ou techniciens connus citons Miguel A. Núñez Jr. et Kevin Hart, la styliste Ruth E. Carter, les cascadeurs April Weeden-Washington et Henry Kingi Jr., les assistants de Murphy Randy Webster et Charisse M. Hewitt et enfin son costumier personnel depuis Le flic de Beverly Hills II : Fetteroff Colen.

vendredi 13 avril 2012

College Road Trip

Papa, la fac et moi est une comédie familiale des Studios Disney sort un mois seulement après Welcome Home, Roscoe Jenkins, où Martin Lawrence est aussi à l'affiche...

COLLEGE ROAD TRIP - Roger Kumble (2008)

Remarquée pour ses connaissances et son tempérament, Melanie Porter (Raven-Symoné) est convoqué pour un entretient en vue d'intégrer l'université de ses rêves : Georgetown à Washington. Folle de joie, elle pense s'y rendre avec ses copines, mais James son père ultra-protecteur (Martin Lawrence) voit les choses autrement : il veut faire ce voyage avec sa fille en espérant la faire changer d'avis et s'inscrire à la fac voisine.
Les voilà donc roulant de Chicago vers Washington D.C. à bord de la voiture de police de James, mais le périple s'avère bien mouvementé...
Les recettes de cette Disney comedy atteignent presque les 100 millions de dollars ; quoi de plus étonnant avec les deux stars comiques banckable Raven-Symoné et Martin Lawrence ? On peut s'attendre au pire et cependant le résultat est un divertissement qui se laisse regarder. La visite de la fac Northwestern, où Lawrence semble avoir payer tout le campus pour vanter l'Université si proche de chez lui, ou encore le père et sa fille totalement allumés croisés à plusieurs moments sont plutôt rigolos.
En plus, un changement de taille s'opère dans le cinéma hollywoodien et sa représentation des Afro-Américains. Il faut bien avoué que les Noirs ne sont plus uniquement des personnages secondaires et/ou des bouffons improbables. On a là une famille de la classe moyenne tout ce qu'il y a d'ordinaire, avec des préoccupations ordinaires ; Martin Lawrence est même présenté comme un père modèle (même s'il est légèrement collant, mais c'est le ressort de ce genre de films) qui donne des conseils d'éducation à ses amis blancs. Et, en conséquence, la prestation de Martin Lawrence -comique mais sans excès- est totalement convaincante. Quant aux rôles exubérants, ils sont confiés à des Blancs... Les codes changent indubitablement.

Pour le casting, il y a le jeune et prometteur Eshaya Draper, dernièrement à l'affiche de A Thousand Words. On voit trop peu la tonitruante Kym E. Whitley. Dommage ! Débutant dans de petits rôles sur La famille Foldingue, Next Friday, Baby Boy ou encore Deliver Us from Eva, ses talents sont vraiment utilisés dans The Salon et Black Dynamite. En outre, elle double de nombreux personnages de la série animée The Boondocks.
Au niveau du casting blanc, citons Vincent Pastore (plus vrai que nature dans le costume de Salvatore "Big Pussy" dans The Sopranos, il joue aussi de petits rôles dans des films "black" tels Who's the Man ?, Money Train, The Hurricane et The Cookout) et une accolyte de la famille Wayans qui joue dans les séries TV In Living Color et My Wife and Kids, Scary Movie et Little Man) : Kelly Coffield Park.

mercredi 11 avril 2012

Welcome Home, Roscoe Jenkins

6 mois avant Soul Men -le dernier film de Bernie Mac et Isaac Hayes - Malcolm D. Lee met en vedette Martin Lawrence dans une comédie familiale drôle et inspirée...

WELCOME HOME, ROSCOE JENKINS
Malcolm D. Lee (2008)

Le couple people par excellence ? C'est bien sûr le présentateur de talk-show R.J. Stevens et Bianca Kittles (Martin Lawrence & Joy Bryant), ancienne gagnante de Survivor.
R.J. n'a pas vu ses parents (James Earl Jones & Margaret Avery) depuis 9 ans, et sa moitié le convainc de se rendre en Georgie pour leurs noces d'or... et d'en faire un show de téléréalité qui renforcerait un peu plus leur côte de popularité.
Premier choc pour Bianca : son futur mari s'appelle en fait Roscoe Junior Jenkins. Deuxième choc : les pratiques culturelles et culinaires de la famille Jenkins ! Quant au troisième problème, c'est l'arrivée de la belle Lucinda et de Clyde (Nicole Ari Parker et Cedric the Entertainer), respectivement l'amour et le rival d'enfance de Roscoe...
Scénariste et réalisateur, Malcolm D. Lee présente une comédie plus intéressante qu'il n'y paraît. Il avait livré le drôlissime Undercover Brother et le très étonnant Roll Bounce. Ici, on s'amuse avec une sorte de dissertation sur le décalage entre la bourgeoisie parvenue afro-américaine et la culture populaire. Doté d'un solide budget de 27,5 millions, il double presque la mise réussissant ainsi ; par contre la critique

Le personnage campé par Martin Lawrence est moins exubérant et lourdingue que dans ses autres compositions (comme le catastrophique Black Knight), il est plutôt dans un rôle de père de famille plan-plan comme dans College Road Trip. Lawrence surjoue et grimaçe comme à son habitude, mais Malcol D. Lee ne base pas son film sur les uniques performances de son acteur principal.
Ainsi es membres de la famille Jenkins, et leurs interprètes bien choisis, viennent donner du relief au héros et donnent vie à ce choc des cultures entre les manières précieuses et individualistes du couple médiatique et le mode de vie populaire et familial : bio, végétalisme, yoga et soccer contre travers de porcs ruisselant de graisse, pâtisseries, bacon fris, cornbread et baseball ! Le casting est parfait : le grand James Earl Jones -acteur majeur mais sous-utilisé et trop souvent limité à la mythique voix de Dark Vador- et la rare Margaret Avery (Cool Breeze, Hell Up in Harlem, The Fish That Saved Pittsburgh, The Color Purple, Meet the Browns...) campent les parents authentiques ; Mo'Nique, Mike Epps et Michael Clarke Duncan jouent les cousins du cru et Nicole Ari Parker le fantasme adolescent. Quant à Cedric the Entertainer (Ride, Big Momma's House, The Original Kings of Comedy, Kingdom Come, les Barbershop, The Honeymooners, Talk To Me et prête sa voix dans Dr. Dolittle 2, Ice Age, les Madagascar ou encore la série animée The Proud Family) il entre à merveille dans son rôle de trouble-fête

Bien sûr, y a quelques blagues un peu pataudes et gratuitement graveleuses, mais l'ensemble est de mon point de vue réussi (surtout comparé à ce type de film choral où l'on se perd trop souvent dans la multitude de personnages annexes).