mardi 5 mars 2013

Slaughter

A l'instar de Pam Grier ou Fred Williamson, l'ancien footballeur Jim Brown incarne dans Massacre un des héros quasi-mythiques de la blaxploitation (et de l'AIP) !

SLAUGHTER - Jack Starrett (1972)

Les parents de Slaughter (Jim Brown) meurent dans l'exploision de leur voiture ; l'ancien Green Beret tente de retrouver la piste des assassins. Une amie de son père est la deuxième victime ; elle a le temps, avant de succomber, d'avertir Slaughter d'un rendez-vous dans un aéroport.
Slaughter s'y rend, tue le meurtrier, en blesse un autre, tandis que le troisième s'enfuit. Mais le Trésor enquêtait sur le macchabée, et l'ancien héros de guerre a court-circuité leur enquête ; A.W. Price (Cameron Mitchell) lui propose d'abandonner toutes poursuites, si celui-ci collabore avec le gouvernement pour poursuivre l'enquête et dénicher les véritables coupables.
Slaughter embarque pour l'Amérique du Sud. Accueilli par Kim (Marlene Clark) et chaperonné par Harry (Don Gordon), Slaughter doit trouver un ordinateur où sont stockées des données sur l'organisation mafieuse de Mario Felice et son ambitieux lieutenant Dominique Hoffo (Rip Torn).
Voilà un grand classique du cinéma soul produit -bien entendu- par Samuel Z. Arkoff, Don Williams (par ailleurs co-scénariste) et Monroe Sachson. C'est un film d'action tout ce qu'il y a de plus musclé signé Jack Starett (qui nous offre une autre héroïne incontournable l'année suivante avec Cleopatra Jones). On s'ennuie peu, et Starett pose une patte très personnelle, utilisant des grandes focales pour filmer certaines scènes d'action ; il tourne un très bon final avec un fusillade monstre et une poursuite en voiture à travers des villages latinos dont le violent dénouement est jubilatoire.
Étonnamment, ce grand classique du cinéma soul est finalement peu empreint -exceptés Jim Brown, Marlene Clark et le soundtrack de Luchi De Jesus- de ce que qui caractérise le genre : casting majoritairement afro-américain, décors urbains, fond social, pimps et dealers... Sa séquelle Slaughter's Big Rip Off sera de ce point de vue beaucoup plus conforme aux canons de la blaxploitation.

Par contre, les seconds rôles blancs sont tous succulents : Rip Torn d'abord dans une composition de mafieux ambitieux et raciste, ensuite Don Gordon qui joue le comparse bougon de Slaughter. En somme, des seconds rôles que tiennent habituellement les Afro-Américains : les méchants et les faire-valoir... Rajouter à ça la plantureuse Stella Stevens qui offre ses charmes à la caméra et au héros, et voilà la recette de ce classique.

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