mardi 16 octobre 2012

Blackjack

Dernier film en tant que réalisateur pour l'iconoclaste John Evans...

BLACKJACK - John Evans (1978)

A sa sortie de prison Roy King (Damu King) retrouve ses amis et anciens co-détenus qui partage le même intérêt pour le blackjack que leur a enseigné Joe Greene (Frank Christi). S'ils y excellent c'est surtout dans le but de se faire engager dans différents casinos...
Les cinq amis et complices projettent en effet de faire cinq casses dans la même nuit,entre autre dans le casino de Andy Mayfield (Bill Smith...

John Evans propose un film efficace, dont la mauvaise copie en circulation renforce à tord le coté Z. Le soundtrack est signé par Jack Ashford (percussionniste génial des Funk Brothers, le groupe central et méconnu de la Motown, auquel rend hommage le sublime In the Shadow of Motown).
La réalisation de John Evans ne s'améliore pas, l'ensemble est assez mal filmé et sans génie aucun ni effet particulier. Pourtant, ça fonctionne plus bien.

John Evans est le réalisateur de l'obscur Speeding Up Time (un des pires films la période blaxploitation) et de The Black Godfather, dont une bonne part des actrices et acteurs reviennent dans ce film : Damu King, Tony Burton, Diane Sommerfield, John Alderman, Tom Scott... Evans est aussi l'auteur d'une interview du leader du Black Panther Party éditée en 1998 : Huey P. Newton: Prelude to Revolution. Après la blaxploitation, il devient spécialiste en effets spéciaux dans des films plus ordinaires.

Le scénario (des anciens taulards alliés pour un casse historique dans les casinos de Las Vegas) rappelle étrangement le récent Ocean's Eleven. Bien sûr, si on le compare à ce blockbuster sorti 30 ans après, les différences sont criantes. Cependant on passe avec une bonne dose d'humour, un rythme soutenu et les tensions raciales en toile de fond, le film d'Evans tient la route.

Signalons deux petits acteurs afro-américains : Paris Earl et Ted Harris qui jouent respectivement dans Halls of Anger, Skin Game, Speeding Up Time et Blacula. Par ailleurs il y a aussi deux acteurs blancs habitués des soul movies : l'éternel méchant William Smith (Hammer, The Thing with Two Heads, Sweet Jesus, Preacherman, Black Samson, Boss Nigger) et Frank Christi (Terminal Island et Hit !)

Un protagoniste connaîtra une carrière importante comme cascadeurs : Alan Oliney, doublure d'Eddie Murphy (des trois Beverly Hills Cop à The Adventures of Pluto Nash en passant par Vampire in Brooklyn, Dr. Dolittle, Life, Nutty Professor II : The Klumps, Bowfinger et Showtime). Il tourne dans Drum, un autre film blax, puis s'insère dans des grosses productions comme The Blues Brothers, D.C. Cab ou Moonwalker, Sister Act, Amistad et Enemy of the State, participant souvent à des projets afro-américains comme I'm Gonna Git You Sucka, Harlem Nights, Ghost Dad, The Last Boy Scout, Class Act, Deep Cover, Blue Streak, Fat Albert, Domino...

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