jeudi 4 juillet 2013

Hot Potato

Après le brûlot nihiliste et la comédie militante, Oscar Williams signe ce qu'il est convenu d’appeler un bon gros nanard. En l’occurrence un film d'arts martiaux avec le cultissime Jim Kelly (sans lequel, il serait préférable de passer son chemin).

HOT POTATO - Oscar Williams (1976)

Chang Lan, en Asie. Rangoon kidnappe la fille (Judith M. Brown) d'un diplomate américain pour qu'il mette fin à un "projet d'aide" à Chang Lan.
Les Etats-Unis, soucieux des rapports de force dans la région, envoient leur meilleur agent : "Black Belt" Jones (Jim Kelly).
Jones s'appuie sur Chicago pour réunir une équipe afin de libérer la demoiselle. Ils s'enjoignent les concours d'une autochtone -Pam (Irene Tsu)- qui sera tour à tour leur guide, interpréte et d'un grand renfort lors des bagarres. Enfin ils convainquent White Rhino, un goujat crade et bourrin mais symapthique.
Ils se lancent à l'assaut d'un des repaires de Rangoon et libèrent la prisonnière. Cependant, Rangoon avait tout prévu et Miss Dumbar est toujours otage, tandis que sans le savoir, Jones et son équipe ont délivré une prostitué engagé pour se faire passer pour elle...
Quel dommage ! Oscar Williams avait précédemment réalisé deux des meilleurs films blaxploitation : mon préféré Five On the Black Hand Side et le drame politique The Final Comedown. Il assure le scénario de deux autres blockbusters soul : Truck Turner et le trés réjouissant Black Belt Jones. C'est tout naturellement qu'il est désigné pour une suite thaïlandaise aux aventures du héros créé sur mesure pour Jim Kelly.
Mais c'est un joli raté, d'autant plus pour un réalisateur dont on est en droit d'attendre le meilleur !

Quelques rares moments sont agréables comme le générique, où l'US Army place et déplace des petits drapeaux aux couleurs soviétiques ou yankees sur un planisphère géant (mais je ne suis même pas sûr que ce soit du second degré) ou le personnage de "Withe Rhino". Mais dans l'ensemble,tout est téléphoné, Kelly est -forcément- le meilleur et vaincra le vieux maître en arts martiaux.

Coté casting, il faut signale un des plus grand rôle de Judith M. Brown dans un film estampillé "blaxploitation" avec plus de dix répliques ! La présence de quelques acteurs asiatiques que l'on croise ici et là dans des productions soul : Irene Tsu (Three the Hard Way), Biao Yuen, Billy Chan...

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