jeudi 13 mars 2014

The Return of Superfly

Après le plantage de Superfly T.N.T., on aurait pu penser que c'en était fini de Priest... 

THE RETURN OF SUPERFLY - Sig Shore (1990)

Après une vie rangée en Europe, Priest (Nathan Purdee) débarque à New-York, la ville qu'il avait quittée presque vingt ans auparavant pour échapper au deal. Mais il ne revient pas pour les affaires, Priest est de retour pour enquêter sur le meurtre de son ami Eddie (Rony Clanton), son associé du temps prospère mais mortifère du trafic de dope...
Même si le précédent Superfly T.N.T. était déjà partiellement raté, je fais partie de ceux qui regrettent de faire une suite en changeant l'acteur principal, surtout pour un personnage comme Priest si indisociable de Ron O'Neal. Et c'est peu dire que Nathan Purdee nous rappelle l'absence cruelle de l'orginial.
Cependant, le scénario tient à peu près la route et Priest retrouve les ruelles sombres de la Grosse Pomme, les ambiances lourdes et le milieu du deal... Tombés les costumes flashies et la classe d’apparat, on est dans les années 90 avec son lot de désillusions, les conséquences de deux décennies de ravage de la drogue dans la Communauté et les affrontements entre mafias qui prospèrent...
La réalisation de Sig Shore n'est pas concluante ; mais son expertise en Superfly le désigne apparemment puisqu'il produit les deux précédents volets (on le retrouve aussi aux commandes de l'intéressant Black Jesus).
L'ensemble est donc inégal et l'on ressort déçu avec un personnage principal qui ne fonctionne pas. Mais il y a d'autres éléments acceptables voire ultra-réussis ! Dans ce dernier cas, il s'agit bien sûr du retour de Curtis Mayfield aux commandes de la BOF et vient revisiter son thème déjà parfait ; un vrai plaisir qui permet de laisser passer les 95 minutes sans trop s'ennuyer...
Le public ne s'y trompe pas : avec des recettes qui peinent à dépasser les 600 000 $, le film n'a conquis ni les fans de la première heure, ni la nouvelle génération qui va rapidement coller au urban films comme Menace II Society, Juice ou New Jack City.

On retrouve avec plaisir la resplendissante Margaret Avery, le jeune Eric Payne, John Canada Terrell (un des trois amants de Nola Darling), Leonard L. Thomas, le rappeur Tone Loc qui interprète aussi un des morceaux...
Révélé par Spike Lee dans Do the Right Thing ou Mo' Better Blues et encore peu connu, Samuel L. Jackson est de la partie. Et en guest : Rony Clanton, le héros du drame blax' The Education of Sonny Carson, dans un caméo tout aussi rapide que symbolique.

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